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Linogravures brodées "Le monde n'existe plus".

A propos

Cette série est composée de cinq gravures, une au format A4 et quatre au format A5.


L'idée de cette image vient d'une photographie de ma fenêtre prise de l'intérieur par temps de brouillard. Alors que d'ordinaire la vue est dégagée et lointaine, avec le brouillard le monde semblait disparaitre. 


J'ai toujours aimé les brumes épaisses car elles me donnent le sentiment d'évoluer dans une immense page blanche, où plus rien ne semble exister. Le monde est inconstant, dans un mouvement de découverte perpétuelle où les choses s'effacent à mesure que d'autres apparaissent, sans mémoire de ce qu'on laisse derrière nous.


J'aime aussi le mysticisme qui se dégage d'un paysage embrumé. La perte de repères rend l'habituel étrange, mystérieux, presque mélancolique. 

Matrices en linoléum des gravures brodées "Le monde n'existe plus" format A5.

Le brouillard illustre bien l'impermanence des choses. Dans cette série, les formats A5 reprennent l'idée de brouillard mais dans une dimension plus métaphorique. 


Tous les lieux gravés sont des endroits où j'ai vécu. Les photographies d'origine sont dépourvues de brume mais j'ai fait le choix de la recréer artificiellement en évidant au maximum l'image pour ne garder que des bribes de souvenirs. 


La mémoire de ces lieux passés émerge autant qu'elle s'efface. Cette disparition est matérialisée par la broderie, qui comble le vide autant qu'elle le brouille. Le vide prend consistance, devient matière ponctuée de trous. 


Cette série invite également à l'introspection évoquant une forme de repli sur soi, comme lorsque l'on regarde par la fenêtre depuis chez soi mais que nos pensées divaguent ailleurs. 

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